Si le monde est aujourd’hui en proie aux effets néfastes des chocs climatiques, il ne faudrait pas perdre de vue que la dégradation des terres, en particulier dans les zones arides, est un défi à prendre en compte en amont comme en aval de ces enjeux. La lutte contre la désertification, à travers la promotion de la gestion durable des terres, le Réseau Sahel Désertification (ReSaD), en a fait son cheval de bataille depuis 2010, à travers des cycles programmatiques dont le troisième a commencé en septembre 2018.
Le ReSaD doit aujourd’hui poursuivre son ambition dans des territoires au Sud affectés par des crises sécuritaires sans précédent. Pour sa troisième phase le réseau s’efforcera de mieux structurer son offre de service aux communes et aux communautés en vue d’amplifier les impacts des actions de LCD et de GDT sur leurs vies quotidiennes. Le réseau poursuivra aussi son plaidoyer pour une prise en compte réelle et opérationnelle de la LCD et la GDT dans les politiques et programmes publics. Nous vous donnons rendez-vous à Désertif’actions 2019, du 19 au 22 juin à Ouagadougou, pour construire ensemble une voix forte en vue des rendez-vous internationaux. Toutes ces ambitions du réseau se matérialiseront dans une réelle appropriation par les hommes et les femmes qui l’animent.
Chères lectrices et chers lecteurs, nous avons la responsabilité entière de nous battre pour faire de la lutte contre la désertification et de la gestion durable des terres les priorités du développement au Sahel. Ce n’est pas un effet de mode mais une réelle nécessité qui, si elle n’est pas bien adressée, finira par nous revenir à la face à travers des dérives parfois insoupçonnées et regrettables. Engageons-nous et battons-nous pour un Sahel vert et prospère car cela est possible et nous y croyons fermement.
Sylvestre Tiemtore, chargé de liaison du ReSaD au Burkina Faso
Ce numéro présente les projets et actions menées par le ReSaD.