Ce projet, financé par l’Union Européenne, et porté par le Mécanisme Mondial de la CNULCD intervient dans la zone de la Grande Muraille Verte de cinq pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal, Tchad).
Au Niger, le projet FLEUVE appuie les collectivités locales dans la mise en œuvre de leur plan de développement local et la réalisation d’investissements de gestion durable des terres. Il est porté par l’Agence Nationale de la Grande Muraille Verte (ANGMV), en partenariat avec l’Agence Nationale de Financement des Investissement de Collectivités Territoriales (ANFICT). Il associe également dans sa mise en œuvre les organisations de la société civile, à travers le Réseau Sahel Désertification et le Réseau MARP.
Le ReSaD, via sa plateforme nigérienne CNCOD est chargé de l’accompagnement des 4 communes de la région de Tahoua bénéficiaires du projet : Tchintabaraden, Illéla, Badaguichiri et Tajaé. En mai 2016, un atelier réunissant ces communes leur a permis d’identifier leurs besoins en renforcement des capacités d’une part, et de planifier les investissements en faveur de la GDT ainsi que les activités génératrices de revenu que le projet permettra de réaliser. A la suite de cet atelier, les communes ont été formées sur l’intégration de la GDT/GRN dans les plans de développement locaux ; ainsi que sur des techniques de GDT, telles que la régénération naturelle assistée, le défrichement amélioré, les techniques d’aménagement du sol permettant de retenir l’eau et d’entretenir la fertilité.
Les microprojets d’investissement ont ensuite été mise en œuvre pour récupérer 320 hectares de terres dégradées sur le territoire des 4 communes, suivant des techniques de conservation des eaux et de la fertilité du sol (demi-lunes, banquettes, cordons pierreux) et à des fins agricoles. Le CNCOD/ReSaD a enfin accompagné des groupements de femmes et de jeunes pour la création d’activités génératrices de revenus (production de plants, embouche ovine, mise en place d’une banque de semences fourragères).
Ainsi le projet FLEUVE a permis de renforcer les capacités des acteurs locaux pour l’élaboration de programmes et projets territoriaux intégrant la gestion des ressources naturelles, incluant les terres, les risques écosystémiques ainsi que des mesures incitatives pour promouvoir des partenariats multi-acteurs et multisectoriels.