La question foncière a toujours été au cœur des préoccupations des décideurs politiques en Afrique, en raison de la convoitise dont la terre fait l’objet et les enjeux qu’elle suscite de la part des différents utilisateurs et usages au sein des communautés. Sa gestion au Sénégal est encadrée par des textes de loi qui aujourd’hui, cohabitent de manière indue avec des pratiques coutumières encore vivaces, notamment en ce qui concerne l’appropriation et l’accès aux terres du domaine national. [...]
Le préjudice que subit l’activité pastorale (et qui limite sa compétitivité et sa capacité à contribuer à la sécurité alimentaire) reste lié par ailleurs au fait que les acteurs ne bénéficient pas d’attribution de terre au même titre que les agriculteurs pour mener à bien leurs activités et contribuer de manière durable au développement de manière générale, à la sécurité alimentaire en particulier. [...]
L’approche participative utilisée par les différents intervenants dans la zone sylvo-pastorale au Sénégal a été matérialisée dans le cadre de la mise en place des « Unités pastorales» (UP).
L’UP est un groupement d’éleveurs résidant dans des établissements humains regroupés autour d'un même forage, unis par une solidarité résultant du voisinage, exploitant les mêmes ressources naturelles et, ayant opté pour s’unir librement. Elle est subdivisée en terroirs pastoraux regroupant des établissements humains voisins, en vue d’assurer une meilleure participation des populations dans la mise en œuvre du plan de gestion et à l'évaluation de son application.
"Les « Unités pastorales », sont une approche communautaire intégrée de sécurisation des espaces pastoraux par l’aménagement et la gestion des terroirs villageois !"
[Extrait de l'article]