La région du Tafilalet, sud-est du Maroc, est une zone semi-désertique, qui connaît une situation critique quant à l’accès aux ressources hydriques. L’eau a des origines très différentes, eau de surface (barrage, crue), eaux souterraines (puits, forage, khettara, source). Le renouvellement des eaux souterraines est conditionné par les apports provenant des eaux de surface. Hors, la sécheresse récurrente qui sévit depuis trois décennies et les faibles lâchers du barrage Hassan ADDAKHIL, ont considérablement réduit la recharge naturelle des nappes phréatiques. Pour pallier au manque d’eau, le recours au pompage s’est généralisé depuis les années 1980, cependant les nappes phréatiques moins alimentées par les crues, connaissent une baisse de leur niveau piezométrique et une augmentation de leur salinité. L’irrigation par une eau fortement chargée en sels (moyenne de 7 g/l) provoque la dégradation des sols et la chute de la productivité.
Dans ce contexte habituellement aride, le palmier dattier est le pivot de l’oasis (constitue la première strate), c’est lui qui permet une agriculture oasienne. Cet arbre est aujourd’hui encore mal connu et notamment ses besoins en eau d’irrigation, car il prélève une part de son alimentation hydrique dans la nappe phréatique.