En Iran, 90% des régions sont classées comme étant arides ou semi-arides. Il résulte de ces conditions que la préoccupation pour l’eau date du début de l’histoire du pays. Les populations ont ainsi développé une technologie performante, le qanat, afin de transférer l’eau contenue dans les aquifères souterrains à la surface. Leur utilisation, en Iran en particulier mais aussi dans le monde entier, depuis plus de 2000 ans a permis le développement des populations et de leurs activités dans des zones désertiques sans menacer la ressource en eau. Depuis environ 15 ans, les problèmes liés à la ressource en eau font l’objet de conférences internationales et une Gestion Intégrée des Ressource en Eau (GIRE) est de manière consensuelle jugée comme nécessaire. Dans ce contexte, un intérêt particulier est porté vers les systèmes de gestion traditionnels comme les qanats. En effet, la gestion de l’eau par qanats permet d’atteindre les grands objectifs de la GIRE – sociaux, économiques et écologiques -- à un niveau local. Pourtant, les recommandations émises par le Partenaire Global pour l’Eau pour mettre en oeuvre la GIRE semblent inapplicables à de tels systèmes. Elles déstabiliseraient même les systèmes existants. Cela souligne la nécessité de garder une vision flexible de la mise en pratiques de la GIRE.