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COP 13 : Partage des bonnes pratiques et suivi de l’impact de la gestion durable des terres et de l’eau pour la mise en œuvre de la Grande Muraille Verte. Un side-event organisé le 13 septembre 2017 par l’OSS, le CILSS et l’UICN

Le projet BRICKS (Building Resilience through the Innovation, Communication and Knowledge Services) est réalisé dans le cadre du SAWAP (Sahel and West Africa Program) et contribue à la réalisation de la Grande Muraille Verte. Le side-event a permis aux trois organisations responsables de la mise en œuvre du projet, le CILSS, l’OSS et l’UICN de partager les résultats des trois premières années du projet. Le ReSaD a assisté à ce side-event et en tire quelques éléments de compte-rendu.

Le BRICKS comporte un projet régional, au service de 12 projets nationaux. Le projet régional se veut un outil pour stimuler les échanges sur les meilleures pratiques et expériences réussies dans la communauté SAWAP, il permet de créer du lien entre les projets nationaux.

Chacune des trois agences de mise en œuvre a en charge l’une des composantes du projet régoinal, leurs représentants ont exposés quelques unes des principales réalisations :

-          CILSS : gestion et diffusion des connaissances et des bonnes pratiques

. Une plateforme en ligne comme outil de partage et d’aide à la décision : www.sawap.net

. 350 bonnes pratiques de gestion durable des terres et de l’eau identifiées, dont 20 sont d’intérêt majeur pour la sous-région.

-          UICN : conservation de la biodiversité, communication et stratégie de mise en réseau

Un plan de communication a été élaboré pour :

. Harmoniser une stratégie, des actions et outils de communication pour la GMV.

. Bâtir une communauté de pratiques et promouvoir la collaboration entre partenaires.

. Mettre en place un réseau de communicateurs et journalistes sur les thématiques de gestion durable des terres et de l’eau. Aujourd’hui ce réseau fourni un appui important dans la diffusion des résultats du projet.

En ce qui concerne la biodiversité, elle joue un rôle central dans la GDTE, de part la production de services écosystémiques. Aussi, l’UICN cherche à améliorer sa prise en compte dans la mise en place d’actions de GDTE et dans les interventions liées à la GMV.

-          OSS : suivi-évaluation

. Développement d’outils pour mesurer les résultats des actions de GDTE.

. Partage de ces outils dans la communauté SAWAP et renforcement des capacités aux niveaux régional et nationaux.

. Réalisation de cartographies pour appuyer les équipes nationales dans le suivi-évaluation.

 

A l’issue de cette phase d’apprentissage de 3 ans, le BRICKS capitalise donc des premiers acquis qui lui permettent d’envisager un déploiement des actions, selon des besoins exprimés par les 12 pays.

. Développer des activités génératrices de revenus.

. Renforcer les capacités sur la mise en œuvre des bonnes pratiques, ainsi que sur la gestion des aires protégées et des forêts, afin de contribuer au maintien de la biodiversité.

. Élaborer un cadre de résultat harmonisé avec l’Agenda 2030 pour le suivi-évaluation et améliorer les dispositifs de suivi dans les pays, en incluant l’utilisation de nouvelles technologies.

 

Les échanges avec l’audience, qui ont suivi les interventions des trois agences ont fait ressortir plusieurs questions et recommandations :

-          Capitalisation et pérennisation du projet

Il a été mis en exergue, que dans un programme d’une telle envergure, il est intéressant de capitaliser au-delà des questions propres du projet. De nombreuses pratiques et méthodes sont à capitaliser dans la gestion et la gouvernance des ressources naturelles, en terres et en eaux.

Pour assurer la durabilité des actions entreprises par le BRICKS, le projet vise à mettre les données rassemblées et les outils construits à disposition du plus grand nombre, le plus longtemps possible. Ces données doivent pouvoir être utilisées, complétées, contestées dans le futur.

Par ailleurs, dans cette même optique de durabilité, il est attendu que la plateforme régionale accompagne les États pour que les produits et services qu’elle fourni soient inscrit dans les appareils nationaux.

-          Transfert des acquis vers le niveau local

M. Ilo Amadou, président du Conseil Régional de Tahoua au Niger, M. Ahmed Aziz Diallo, maire de la commune de Dori au Burkina Faso et Mme Fama Touré, de l’Agence Régionale de Développement de Louga au Sénégal, ont fait part de leur étonnement quant au fait que la décentralisation semble totalement absente du projet. Les actions de GDTE font pourtant partie des compétences transférées aux collectivités locales.

Les responsables du projet BRICKS expliquent cela par le manque actuel de ressources dans les collectivités pour gérer les outils et bases de données mises en place par le projet.

En réaction, le maire de Dori a témoigné de la capacité des communes à mener des projets effectifs dans les villages, reposant sur une mobilisation réelle des populations, capacité que l’État ne possède pas actuellement. Mme Touré a, de son côté, évoqué le travail fourni par les ARD en termes d’accompagnement des interventions communales et régionales, et qui s’appuie sur l’utilisation de nouvelles technologies pour la collecte et le traitement des données.

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