Ce forum, accueilli par l’administration forestière d’Etat (Chine, SFA), la CNULCD, la Fédération des jeunes de toute la Chine (ACYF), le programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE) et la China Green Foundation et organisé par l’Académie chinoise de la forêt (CAF) a permis de faire se rencontrer des représentants de la jeunesse impliqués dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres en provenance des quatre coins du monde.
Il a été organisé en plusieurs moments forts :
- La cérémonie d’ouverture au cours de laquelle des personnalités de haut niveau ont tenu un discours sur l’importance de la jeunesse dans les thématiques de gestion durable des terres. Zhang Yongli, vice-administrateur de la SFA, a souligné la mission historique de la jeunesse dans le respect et la protection de la nature qui doit être soutenu par les gouvernements par la provision de plateformes et d’opportunités. Monique Barbut, la secrétaire exécutive de la CNULCD, a insisté sur l’opportunité d’emploi dans le domaine de la restauration des terres face au chômage des jeunes (le taux est de plus de 40% dans le monde). Xu Xiao, la personne en charge de l’ACYF et Jiři Hlaváček du PNUE ont aussi mis en exergue la contribution très importante des jeunes dans la lutte contre la désertification.
- Une discussion autour des défis et opportunités chez les jeunes pour s’impliquer dans des travaux liés à la gestion durable des terres par un panel de haut niveau composé de : Oliver Gardiner (Regeneration International), Marioldy Sanchez Santiveñez (AIDER), Yang Liu (Institut d’études sur la désertification, CAF), Zhao Sen (Université de foresterie de Pékin), Hong Guimei (Centre de la jeunesse chinoise pour l’échange international) et Lai Xiaomin (China Huarong Asset Management Co, Ltd). Ce panel a échangé sur les expériences de chacun dans la mobilisation des jeunes sur cette thématique. Yang Liu a expliqué qu’elle accueillait des volontaires étrangers pour apprendre de l’expertise chinoise. Cependant, l’ensemble des participants a souligné le manque de financements dans ce processus d’implication des jeunes. Oliver a expliqué son expérience en communication afin de sensibiliser à l’économie régénérative et a insisté sur les bénéfices du « story-telling » pour attirer le grand public et le joindre à sa cause. Lors de la discussion avec la salle, les chinois ont exprimé leur souhait de diffuser leurs techniques à d’autres régions du monde comme en Afrique. Lai Xiaomin a souligné l’importance de combiner les capitaux financiers et industriels afin de résoudre les problématiques de financements et de lancer une industrialisation du reverdissement du monde.
- Une session d’échanges d’expériences par les représentants des jeunes de chaque région :
- Seydou Kabore (représentant des jeunes d’Afrique) a présenté le bocage pour restaurer les terres ;
- Areg Karapetyan (représentant des jeunes de l’Europe centrale et de l’est) a présenté la restauration paysagère des forêts afin de conserver la nature naturelle ;
- Leila Vaziri Zanjani (représentante des jeunes d’Asie) a fait une présentation sur les nomades autochtones et leur rôle de préservation, d’utilisation durable et de restauration de la nature et des ressources naturelles ;
- Magali Pausin (représentante des jeunes d’Europe occidentale et des autres groupes), du CARI/GTD a effectué une présentation sur son travail de préparation du plaidoyer en vue de la COP 13 sur la façon de mobiliser les Etats non-affectés dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres dans les Etats affectés ;
- Cui Guipeng (représentant des jeunes de Chine) a donné une présentation sur l’évolution des déserts en Chine d’une perspective géologique ;
- Lorena Terrazas (représentante des jeunes d’Amérique latine) a présenté le travail des jeunes dans la prise en compte de la « Terre mère » dans des actions locales et internationales ;
- Besik Gorkem (représentant des jeunes de la Méditerranée) a présenté son travail en tant que volontaire pour impliquer les jeunes dans la gestion durable des terres ;
- La journée s’est prolongé par un jeu de rôle sur comment promouvoir et engager les jeunes dans la gestion durable des terres ou dans des travaux de restauration des terres. Les jeunes représentants étaient répartis dans 6 sous-groupes représentant des parties prenantes spécifiques : les gouvernements, les organisations internationales telles que le système des Nations-Unies, les organisations non-gouvernementales, le secteur privé, les organisations de recherche et les universités et les individuels.
- Enfin, ce forum s’est conclu par l’adoption de la déclaration des jeunes qui a été soumises aux Etats membres lors de la séance d’ouverture du segment de haut niveau afin d’intégrer ses recommandations dans les négociations de la COP 13.
Ce forum a été extrêmement riche en permettant de se faire rencontrer et d’échanger de nombreux jeunes en provenance du monde entier qui avaient des expériences variées. Il a permis de montrer l’importance de la jeunesse dans le domaine de la gestion durable des terres et d’ouvrir des pistes de réflexion sur leur plus grande inclusion dans ce domaine par les différentes parties prenantes.
La déclaraton du Youth Forum sera miprochainement disponible sur le site de la CNULCD.
Participation des représentants des jeunes à la séance de dialogue ouvert de la société civile
A la suite du forum des jeunes, les représentants des jeunes ont pu assister à la séance de dialogue ouvert de la société civile organisée le 9 septembre 2017 sur la thématique des terres et du changement climatique.
Le 9 septembre prenait place le dialogue de la société civile sur les terres et le climat. Les représentants des jeunes ont donc été conviés à assister à ce dialogue et l’un d’entre eux a eu l’opportunité de prendre la parole afin de partager les recommandations effectuées la veille au sein du forum des jeunes aux autres organisations de la société civile et aux représentants des délégations présents.
Les autres représentants ont eu l’opportunité de se présenter aux représentants de leurs délégations en prenant place à leurs côtés lors du dialogue. Cependant, peu de représentants des délégations sont venus à ce dialogue, ce qui n’a pas permis de partager largement la déclaration des jeunes.
Le dialogue a débuté par une présentation générique sur les liens entre changement climatique et dégradation des terres. Puis, la session s’est poursuivie par des présentations variées de chaque représentant de la société civile d’une région spécifique (Afrique, Asie-Pacifique, Amérique Latine et Caraïbes, Europe centrale et orientale et Europe occidentale et autres pays) sur les liens entre changement climatique et gestion durable des terres et par la présentation d’Andrew Lésa, représentant des jeunes d’Europe occidentale et des autres pays, sur la nécessité d’impliquer les jeunes dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres. Son discours a été percutant en montrant que l’implication des jeunes devient une nécessité étant donné le taux mondial de chômage chez les jeune, équivalent à environ 40%, et notre responsabilité envers les générations futures de leur laisser une planète en meilleur état.