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COP13 : Journée du Fonds pour l’Environnement Mondial - Pavillon de Rio

Le 9 septembre 2017, dans le cadre de la 13ème Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, le Fonds pour l’Environnement Mondial a organisé une journée consacrée à ses partenariats pour discuter des résultats et partager les expériences aux niveaux global, national et local. Le CARI et le Réseau Sahel Désertification ont participé à l’une des sessions de la journée portant sur le rôle de la société civile dans les programmes soutenus par le FEM.

C’est à un véritable dialogue que les organisations de la société civile (OSC) ont été conviées. M. Patrice Burger (CARI) et M. Omer Ouedraogo (SPONG) ont fait partie des panelistes aux côtés des représentants du FEM.

M. Omer Ouedraogo représente le Burkina Faso dans le panel des OSC du FEM, à ce titre, il a fait part de leurs recommandations quant à l’accessibilité des financements du Fonds. L’implication des points focaux nationaux du FEM est à améliorer dans la collaboration avec la société civile. Les organisations sur le terrain ne disposent pas d’assez d’informations sur les appels à projets et leurs critères d’éligibilité. En témoigne le taux d’accessibilité aux financements FEM quasiment nul pour les OSC burkinabè. Par ailleurs, de plus en plus d’organisations collaborent au sein de réseaux sous-régionaux comme le ReSaD, il serait plus que pertinent pour le FEM d’ouvrir une fenêtre pour financer leurs projets. Enfin, les OSC réclament la mise en place d’un système de suivi des recommandations qu’elles émettent lors de rencontres annuelles de concertation organisées par le Fonds.

M. Patrice Burger a proposé un retour d’expériences sur les différents volets de financement du FEM. Les OSC sont globalement satisfaites de la fenêtre de financement qui leur est dédiées, Small Grants Programs, en Iran le FEM est le seul partenaire qui s’engage auprès de la société civile. Cependant, le montant maximum de l’enveloppe (50 000 USD) est trop peu ou trop élevé selon la taille des OSC et les actions à mener. La viabilité et la durabilité des actions financées à cette hauteur est souvent précaire et peut demander un deuxième, voire un troisième soutien. Le CARI a néanmoins bénéficié de ce programme  de manière inédite pour l’organisation du sommet Désertif’Actions 2015.

En ce qui concerne les Medium Size Programs, les OSC y ont accès dans le cadre de consortiums, mais à travers des partenariats avec des agences accréditées pour gérer les fonds. Ce type de partenariat n’est pas toujours évident, car il y a pour les agences une certaine confusion entre le rôle fiduciaire et de mise en œuvre.

Enfin, dans les Full Size Programs accessibles aux agences des Nations Unies, les OSC sont rarement impliquées. Le FEM pourrait travailler à améliorer la participation de la société civile, par exemple en établissant des « directives volontaires » auxquelles se référer dans le montage des projets.

M. Burger, président du CARI, a donc recommandé au FEM d’activer plus fortement le réseau des OSC accréditées, pour une plus grande implication et un appui à la diffusion d’informations en direction des organisations de leurs pays. Il exhorte également le FEM à affirmer plus fortement dans ses politiques l’orientation vers une transition agricoles ciblant les agricultures écologiquement intensive et la neutralité en matière de dégradation des terres.

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