Via nos diverses partenaires qui agissent au Sud, nous avons été alertés sur un problème récurrent: le trafic de peaux d’ânes du Burkina Faso à destination de la Chine. Ce commerce est en train de mettre en péril la petite agriculture familiale de ce pays.
Les ânes sont en Afrique et particulièrement au Burkina Faso, les premiers partenaires de travail des familles paysannes. Seul animal de trait ou de transport accessible aux plus pauvres, il est devenu indispensable dans toutes les activités quotidiennes à la campagne. Sa disparition engendrerait des conséquences dramatiques pour l'ensemble des ruraux.
On note des abattages clandestins, des vols dans les villages... Divers maux réunis pour déstabiliser et appauvrir les populations rurales qui vivent au quotidien avec leurs ânes.
Grâce, entre autres, à la confédération paysanne burkinabée, qui a su alerter les autorités, un décret est paru en juillet 2016 qui réglemente les abattages et l’exportation des peaux de ces animaux. Mais le trafic et le massacre continue! Le gouvernement du Burkina doit mettre en place tous les moyens pour que cette nouvelle réglementation soit enfin respectée.