Ce document de capitalisation est issu d’un travail d’identification de pratiques et de recherches bibliographiques, couplé à deux ateliers de formation et de partage d’expériences sur le pastoralisme transfrontalier, organisés en 2017 à Nouakchott et en 2018 à Niamey.
Principal mode d’exploitation des ressources naturelles dans les zones arides, le pastoralisme est également une activité socioculturelle et socio-économique particulièrement importante au Sahel. Malheureusement, les systèmes de gouvernance intra et inter-pays ne prévoient pas assez de dispositions réglementaires et effectives qui prennent en compte cette mobilité de plus en plus fréquente, précoce et transfrontalière en raison des changements climatiques. En l’absence de gestion durable, la mobilité transfrontalière, souvent considérée comme génératrice de conflits et destructrice de son environnement, tend au contraire à être de plus en plus limitée et entravée. Ce système de production représente pourtant une opportunité à la fois d’intégration panafricaine, un levier économique important, et un mode de gestion durable des terres qui peut légitimement s’inscrire dans les projets de la Grande Muraille Verte.
Le rapport de capitalisation, publié en 2018, a donc pour objectif de : (i) développer les principaux enjeux liés au pastoralisme et au pastoralisme transfrontalier en particulier, (ii) illustrer, grâce à des études de cas, des initiatives innovantes de gestion transfrontalière, et (iii) renforcer le plaidoyer vis-à-vis des acteurs régionaux et nationaux pour des politiques pertinentes de gestion des ressources pastorales dans les pays et les zones frontalières.