En effet, l’Institut d’écologie et de géographie du Xinjiang sous l’égide de l’Académie des sciences de Chine, avait déclaré quelques jours plus tôt que la république populaire de Chine avait accepté un projet visant à offrir un soutien technologique à la construction de la Grande Muraille Verte d’Afrique.
Selon le directeur de l’Institut, la coopération se fera avec plusieurs pays africains dont la Mauritanie, le Nigeria et l’Ethiopie, afin de « diagnostiquer systématiquement la désertification et les besoins techniques dans la région ». Le projet envisage d’apporter en Afrique les technologies, les matériaux et les produits de la Chine pour la prévention et le contrôle de la désertification, et permettra d’effectuer des évaluations sur l’adaptabilité environnementale. Le projet devrait également inclure la formation du personnel et le renforcement de capacités concernant la lutte contre la désertification. Le projet a également prévu de faire appel à une série d’entreprises chinoises qui seront en charge de la prévention et du contrôle de désertification.
La Grande Muraille Verte de Chine, méga-projet de reforestation destiné à freiner la progression du désert de Gobi, au nord du pays. Ce vaste et ambitieux projet, qui a notamment permis de créer la plus grande forêt artificielle mondiale, est cependant critiqué de privilégier la quantité à la qualité des nouvelles plantations. Le projet mettrait également en danger l’accessibilité des ressources hydriques de la région, menaçant les populations vivant dans ces zones arides. Les arbres à croissance rapide auraient également comme impact direct un appauvrissement de la biodiversité.
Ce renforcement de coopération est par conséquent d’un grand intérêt pour tous les acteurs et les observateurs de la lutte contre la désertification au Sahel, qui en suivront les évolutions d’un œil attentif.
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