Cet événement réunit tous les 4 ans des responsables politiques, de la société civile, des secteurs privés et universitaires, dans le but de préserver l’environnement et d'utiliser les solutions que la nature apporte pour relever les défis de la planète.
Le programme du Congrès s’est composé de trois sections : l’assemblée des membres, le forum, et les espaces d’exposition ouverts au grand public.
L’Assemblée des membres constitue l’organe de décision qui permet l’adoption de motions par lesquelles les membres guident la politique et le programme de l’UICN, et influencent les organisations tierces. Trois motions, revêtant un intérêt particulier pour le CARI, ont été approuvées en 2021 :
Le Forum est un espace de débat public qui a vocation de présenter des solutions innovantes pour faire face aux défis les plus critiques à l’échelle locale et mondiale, mettant en avant les efforts des parties prenantes de tous les secteurs et du monde entier.
Au sein de cet espace, le CARI et ses partenaires ont proposé une table-ronde sur les engagements de la société civile pour la gestion durable des paysages dans les zones arides. La session a eu pour objectif de montrer comment la société civile peut se mobiliser et porter une initiative internationale de concertation multi-acteurs - le Sommet Désertif’actions - permettant de mutualiser les connaissances et de produire des messages de plaidoyer pour les porter au sein de différentes négociations internationales. La table-ronde a permis aux quatre panelistes de présenter les résultats de Désertif’actions 2019 sur les quatre thématiques traitées :
Sylvestre Tiemtore du SPONG (Burkina Faso) a présenté les principales recommandations de la société civile pour la mise en œuvre de l’initiative GMV. Il a ensuite expliqué comment ces recommandations peuvent être portées dans le cadre de l’accélérateur.
Nahid Naghizadeh de CENESTA (Iran) a montré comment le plaidoyer commun de la société civile a permis l’adoption d’une décision concernant la prise en compte des droits fonciers dans la lutte contre la désertification, lors de la COP14 de la CNULCD.
Chris Magero de l’UICN (Kenya) a expliqué pourquoi il est important que la société civile et les autres acteurs du développement se mobilisent pour les éleveurs pastoraux et leurs zones parcours au Sahel, puis il a rappelé les recommandations élaborées lors de D’a19.
Fatou Mar de l’OSS (Tunisie) a présenté les recommandations de D’a19 sur les multi-usages de l’eau en zones arides et expliqué comment ses recommandations peuvent continuer à être portées, en particulier dans le cadre du Forum Mondial de l’Eau.
À la suite de la table-ronde, une intervention de Mme Héloïse Van Besien, point focal désertification (MEAE) a permis d’exposer le point de vue des pouvoirs publics français sur les initiatives permettant à la société civile de se concerter pour produire une connaissance et des recommandations collective. Mme Van Besien a exprimé l’engagement du ministère à soutenir la prochaine édition de Désertif’actions en 2022.
Le CARI, le GTD et le CSFD ont par ailleurs contribué à l’organisation d’un événement de haut-niveau convié par le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères (MEAE) et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification (CNULCD), au sein du Pavillon France.
Lors du Sommet Une Seule Planète de janvier 2021, le président de la République Française a annoncé la mise en place d’un « accélérateur de la Grande Muraille Verte », permettant de réunir des annonces d’investissements de différents bailleurs à hauteur de 16 milliards d’euros pour la période 2021-2025. Une équipe de la CNULCD est chargée de suivre la mise en œuvre de ces investissements et leur contribution à l’atteinte des objectifs de la GMV.
L’événement organisé lors du Congrès UICN devait permettre de présenter les recommandations des acteurs politiques, financiers, de la société civile et de la recherche pour une mise en œuvre efficace et plus rapide.
Ce dialogue a été marqué par la présence de ministres français (affaires étrangères) et mauritanien (environnement), ainsi que du secrétaire exécutif de la CNULCD et de représentants de bailleurs de fonds contribuant à l’accélérateur.
M. Patrice Burger a rappelé que sur le terrain, rien de durable n’est possible sans la participation d’une société civile organisée qui se situe à tous les niveaux de la décision et de la mise en œuvre.
Les OSC interviennent en effet à la maille la plus fine à l’échelle des territoires et des populations dont elles ont la confiance, elles expérimentent, développent, adaptent de manière participative. Le rapport coût bénéfice de leurs actions est souvent plus positif que celui des projets menés par les grandes organisations, et le ressenti de leur action sur la vie des populations est immédiat.
M. Sylvestre Tiemtore a pris le relais pour énoncer les mesures à mettre en place pour « accélérer » l’accélérateur en s’appuyant sur les OSC :
Le mot de Patrice Burger, Président du CARI :
« La GMV est aujourd’hui à l’épreuve des faits : elle doit répondre aux défis extrêmes et menaces dans une région déjà sous tension, et qui pour partie pourrait devenir invivable comme le laissent craindre les travaux scientifiques sur le climat. Ne rien faire, c’est laisser faire. Réussir le GMV n’est pas qu’un impératif moral, mais un impératif tout court ».