Au cours de ces deux journées d’échanges et de discussions, les points focaux nationaux de la CNULCD, des représentants d’organisations internationales et des experts en matière de gestion des terres et de sécurité ont pu échanger autour des thématiques liées à la Land Degradation Neutrality (LDN) ou neutralité en matière de dégradation des terres.
Dans un premier temps, les membres de l’Interface Science-Politique (SPI) ont ainsi présenté le cadre conceptuel scientifique relatif à la neutralité en matière de dégradation des terres. Ils ont particulièrement souligné l’importance d’une bonne planification et gestion des terres pour atteindre les objectifs de la LDN et les Objectifs de Développement Durable (ODD). L’importance de créer un environnement propice à sa mise en œuvre était également au centre des discussions : plusieurs approches de financement ont été discutées, notamment le Fonds LDN et les partenariats publics-privés. Les échanges ont ensuite porté sur la Grande Muraille Verte et les opportunités de capitaliser, diffuser et répliquer les meilleures pratiques en matière de gestion durable des terres, soulignant la nécessité de développer un cadre de résultats pour des initiatives couvrant plusieurs pays. Lire le rapport complet.
Dans un second temps, les débats ont porté, sur le rôle de la LDN dans la promotion de la paix et de la sécurité. En effet, beaucoup de conflits tirent leur origine d’une compétition pour l’accès à certaines ressources naturelles (les terres, l’eau, l’énergie…), ou du changement d’utilisation des terres (par exemple, des zones de pâturage devenant des zones agricoles). Le concept de LDN doit clairement démontrer ses avantages pour pouvoir être pertinent : au niveau régional et local (communautés autochtones, jeunes, médias).
Le rôle de la LDN a été ensuite abordé sous l’angle des situations post-conflit. Le Panel a examiné les options pour promouvoir la paix et pour améliorer les conditions de vie des communautés vivant dans les régions transfrontalières, régulièrement en proie à des tensions sociales.
Pour aller plus loin : Le pastoralisme transfrontalier : face à la dégradation des terres, comment renforcer la résilience des communautés pastorales ?
Outre la mise en œuvre de la LDN aux moyens de pratiques de gestion durable des terres, le Forum a soutenu l’idée d’une initiative forestière pour la paix qui renforcerait la confiance et la paix à travers des partenariats. Comme l'a résumé M. Ban Ki-moon, Président de ce Forum mondial et Président du Global Green Growth Institute, " il serait utile d'explorer des partenariats potentiels entre organismes gouvernementaux, organisations internationales, institutions universitaires et de recherche, et même entreprises privées pour commencer à identifier des projets qui contribueront simultanément aux ODD, à la NDT et au relèvement après un conflit."