Dans les zones arides et semi-arides, le pastoralisme et les transhumances sont des stratégies adoptées depuis la nuit des temps par les éleveurs, pour valoriser de façon optimale des ressources en eau et en pâturage fragiles et éparpillées. Sur le continent africain, 43% du territoire est concerné par le passage des troupeaux et on estime que 268 millions de personnes y pratiquent le pastoralisme (FAO, 2018). Ce mode de production emblématique permet aux éleveurs de s’adapter aux évolutions climatiques et environnementales. Cependant, la compétition entre le pastoralisme et d’autres activités économiques, dont l’agriculture, s’accroît autour de l’utilisation des ressources naturelles et foncières. Par ailleurs, dans leur recherche de pâturage et d’eau pour leurs troupeaux, pour atteindre des marchés, ou encore pour éviter les zones d’insécurité, les pasteurs sont amenés à traverser les frontières tracées entre les États.
L’activité pastorale apporte une contribution forte à l’économie et à la sécurité alimentaire des populations des zones arides. Correctement organisé et géré, le pastoralisme est un mode de gestion durable des ressources naturelles aux multiples impacts bénéfiques sur l’environnement. Aussi ces États concernés par le passage des troupeaux se doivent de collaborer entre eux pour soutenir et organiser cette mobilité, afin d’en faire un vecteur du développement durable des zones rurales.
Les deux publications proposées par la FAO (en anglais) apportent des éléments d’analyse sur la situation actuelle du pastoralisme et des pistes pour renforcer les interventions en sa faveur.
Traverser les frontières : dispositions légales pour le pastoralisme transfrontalier
En présentant des politiques et dispositions légales prises à travers le monde pour faciliter les mouvements transfrontaliers des troupeaux, ce rapport vise à inspirer et informer sur les actions qui peuvent être entreprises par les gouvernements et la société civile pour soutenir le pastoralisme.
Le pastoralisme dans les zones arides d’Afrique : réduire les risques, adresser les vulnérabilités et renforcer la résilience
Le rapport analyse la situation actuelle du pastoralisme dans le contexte vulnérable des zones arides en Afrique. Il formule des recommandations pour soutenir le pastoralisme en matière de politiques publiques, de recherche et d’intervention auprès des communautés.