Aujourd'hui, les méthodes de production non durables utilisées de partout dans le monde accélèrent les phénomènes extrêmes (changement climatique, érosion des sols, pollution, dégradation des ressources naturelles, etc.) et entravent notre capacité à nourrir la planète.
Il est donc urgent d'agir et de changer de mode de production.
La population du Sahel est tout particulièrement touchée par ces phénomènes et les problèmes qu'ils engendrent, habitant principalement dans des zones rurales et vivant des revenus de l'agriculture. Mais le Sahel représente aussi une terre d'opportunité, et il faut agir vite.
L'agroécologie, un ensemble de pratiques agricoles durables combinant savoirs-faire ancestraux et technologies de pointe, peut permettre de répondre à ces défis. En agissant sur les cycles de la matière organique, l'agroécologie propose de nombreux bénéfices: préserver la biodiversité, mais aussi les ressources en eau, limiter l'utilisation d'intrants nocifs et maîtriser le développement des paysages. Les structures agricoles familiales peuvent ainsi réussir à dégager 2 à 4 fois plus de revenus, à surface égale, grâce à ces pratiques. L'agroécologie permet aussi de renforcer la diversification et la sécurité alimentaire des populations.
Mais si rien n'est fait, au contraire, les rendements agricoles au Sahel pourraient diminuer drastiquement, de 50% environ, à l'horizon 2050.
Ainsi, la systématisation des pratiques agroécologiques est au cœur des politiques du plan d'investissement mené par la Commission climat pour la région du Sahel, pour permettre à l'Afrique d'affirmer son leadership dans l'atteinte des objectifs de l'Accord de Paris et devenir un exemple d'économie verte et durable.
Réalisé à l’initiative du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, du Cirad et de l’IRD.
Réalisation : Léo Leibovici – Micelium Prod.